Histoire

Antón Gandarias a entamé une recherche pour reconstituer l’histoire de son oncle, Anjel Lekuona, déporté basque dont la trace s’est perdue dans les camps de concentration nazis. Son enquête l’a conduit à explorer les archives et à recueillir des témoignages, dans le but de comprendre une partie de son histoire familiale restée dans l’ombre pendant des décennies. Ce long travail de recherche n’aurait pas été possible sans Gregorio Uranga, survivant du camp de concentration de Hradištko qui, après la guerre, a envoyé une lettre à la famille d’Anjel pour les informer de son arrestation en France, de sa déportation et de son assassinat par les nazis, à plus de 2 000 kilomètres de son foyer. La lettre a été préservée dans le secret pendant la dictature franquiste, jusqu’à ce qu’Antón reprenne l’enquête, trois générations plus tard.

Pendant ce temps, pendant l’été suivant la pandémie de Covid, Unai Eguia, professeur passionné d’histoire, a lu “L’Imposteur” de Javier Cercas. Cette lecture a éveillé la curiosité de découvrir la véritable identité du déporté mentionné dans le livre. Pendant son temps libre, il a enquêté, au fil des indices trouvés d’archives en archives. C’est ainsi qu’il a rencontré Antonio Medina, petit-fils d’un autre déporté de la Guerre civile espagnole, lui aussi à la recherche des réponses concernant le destin de son grand-père.

Lorsque leurs recherches se sont croisées, les trois enquêteurs ont fait une découverte surprenante : les hommes qu’ils suivaient séparément avaient parcouru le même itinéraire. Après la Guerre civile espagnole, ils avaient été déportés en France, déplacés de camp en camp, jusqu’à leur arrivée au camp de Hradištko, en Tchécoslovaquie, où les nazis les ont exécutés. Ils ont découvert que les cendres de ces déportés avaient été secrètement préservées par František Suchý et son fils, défiant ainsi au péril de leur propre vie les ordres des officiers SS sous le commandement de Reinhard Heydrich.

ITINÉRAIRE
D'ANJEL LEKUONA

MOTIVATIONS

La mémoire est une lumière dans une pièce sombre, un outil essentiel pour comprendre le passé et pouvoir avancer. L’histoire d’Anjel n’est pas unique ; des millions de vies ont été brisées par la barbarie nazie. Aujourd’hui, grâce à sa relation avec d’autres déportés, nous avons pu reconstruire son identité et lui rendre la dignité qui lui a été arrachée.

Popel est le fruit d’un réseau d’efforts collaboratifs qui, 80 ans plus tard, défie l’oubli imposé par ceux qui ont voulu effacer les traces de leurs crimes. Le travail des Suchý, père et fils, en préservant les cendres des déportés, ainsi que la quête des descendants de Lekuona et des chercheurs impliqués, prouvent que la mémoire est une forme de résistance active. Face à ceux qui tentent d’effacer le passé, il y aura toujours des voix pour maintenir vivantes l’histoire et la mémoire et rendre justice aux victimes.

L'IMPORTANCE DE LA MÉMOIRE

La mémoire est le fil conducteur qui relie le passé au présent, permettant de préserver les histoires de nos ancêtres. La mémoire donne leur dignité à ceux qui ont souffert des injustices extrêmes, comme Anjel Lekuona et les plus de 2 200 déportés dont les restes ont été préservés par František Suchý et son fils.

Ce documentaire ne cherche pas seulement à raviver dans les mémoires les moments tragiques de l’Histoire, car il souligne aussi à souligner l’importance du devoir de mémoire, afin d’éviter que l’histoire ne se répète. Parce qu’il raconte la préservation des cendres et divulgue les récits de ceux qui ont défié l’oubli, Popel démontre que la mémoire est un outil puissant pour rendre justice et résister à ceux qui veulent effacer le passé. En sensibilisant les nouvelles générations, le réalisateur participe à ce que les leçons du passé restent vivantes.

La mémoire est un acte de résistance et un témoignage de résilience face à la barbarie ; Popel est, avant tout, cette mémoire vivante.

TRAVAIL COLLECTIF

La reconstitution de cette histoire n’aurait pas été possible sans le travail collectif de chercheurs, de familles et de proches qui se sont réunis pour éclaircir les faits et honorer les victimes.

Le blog d’Unai Eguia a été un point de départ essentiel pour reconstituer l’histoire racontée dans Popel. Ce travail participe à d’autres initiatives comme Mémo-Hradischko 1945, qui contribuent à préserver la mémoire et à poursuivre l’enquête.

FICHE
DICATIQUE

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memohradischko@gmail.com

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